Ordonnance COVID : en date du 22 Avril 2020 et du 2 Mai 2020 applicable jusqu’au 20 août 2020, le gouvernement est venu réduire les délais d’information et de consultation des CSE et les délais applicables au déroulement des expertises CSE dans le cadre des procédures dudit comité. Saisi par trois organisations syndicales, le Conseil d’État a dû se prononcer sur la légalité de telles ordonnances. La Haute juridiction, par décision du 19 mai 2021 est venue annuler l’article 9 de ces ordonnances prévoyant de telles dispositions.
L’article 9 de l’ordonnance du 22 avril 2020, pris par ordonnance en Conseil d’État, prévoyait notamment :
L’ordonnance du 2 mai 2020 a quant à elle :
L’ordre du jour du CSE est en principe communiqué par le président sous 3 jours, le délai est ici réduit à 2 jours, tandis que l’ordre du jour du CSE central qui est habituellement communiqué sous 8 jours, avant la réunion, aux membres du CSE, est réduit à 3 jours.
Dispositions qui ont vocation à être appliquées aux délais qui commençaient à courir entre le 3 mai 2020 et le 23 août 2020.
Si la plus Haute juridiction administrative a tout d’abord établi que de telles mesures n’entraient pas dans le champ de l’habilitation donnée par le Parlement au gouvernement de légiférer par ordonnance, il a également établi que ces délais devenus extrêmement courts, ne garantissaient pas une information et une consultation effective du comité social et économique. Et donc une protection effective des salariés.
Le Conseil d’État a par ailleurs donné une portée rétroactive à sa décision de sorte que de nombreux contentieux quant au délais applicable à cette période, sont susceptibles de naitre alors même que ces délais ne sont plus d’application.
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