Le paysage des accords et chartes concernant le télétravail subit des ajustements visant à mieux refléter la réalité des salariés aidants. Cette évolution ouvre une opportunité pour explorer comment les représentants du personnel peuvent influencer ce domaine, tout en identifiant les points de vigilance nécessaires.
L’implémentation du télétravail offre différentes voies : un accord collectif ou, en absence de celui-ci, une charte établie par l’employeur. L’avis du comité social et économique est indispensable pour cette charte. De plus, le télétravail peut être instauré par des accords individuels.
Il convient de noter qu’au cours de la pandémie, le télétravail a été considéré comme un ajustement nécessaire du poste de travail, garantissant la continuité des activités et la protection des salariés (Code du travail, art. L. 1222-11). Dans ce contexte, le refus du télétravail n’était pas possible pour le salarié, sans nécessité d’avenant au contrat de travail.
Les récents changements législatifs affectent le contenu des accords et chartes liés au télétravail. Le Code du travail énumère des éléments devant figurer dans ces documents, tels que l’acceptation des conditions par le salarié, le contrôle du temps de travail, et les plages horaires pour lesquelles l’employeur peut contacter le salarié en télétravail.
Une nouvelle disposition vise à inclure les modalités d’accès au télétravail pour les salariés aidants de parents, enfants ou proches. Contrairement à d’autres groupes (travailleurs handicapés, femmes enceintes), il n’existait pas auparavant de dispositions spécifiques pour ces salariés.
Une autre mesure exige que les employeurs qui formalisent le télétravail sans accord ou charte motivent leur refus lorsque la demande émane d’un travailleur handicapé ou d’un salarié aidant. La notion de « proche aidant » est amendée pour inclure « salarié aidant d’un enfant, parent ou proche ».
Le télétravail, qu’il soit négocié entre employeur et salarié ou imposé en raison de circonstances exceptionnelles, peut générer des risques professionnels : isolement, burn-out, déséquilibre vie professionnelle-vie personnelle, et risques physiques dus à l’aménagement du poste de travail.
Les élus ont donc un rôle clé pour accompagner les salariés en télétravail et garantir leur sécurité. Chaque salarié en télétravail doit pouvoir contacter les représentants du personnel et accéder aux informations syndicales comme leurs pairs.
Dans le contexte de consultations obligatoires avec les élus, le télétravail devient un sujet incontournable, impactant les conditions et l’organisation du travail, ainsi que les orientations stratégiques.
Pour les salariés discutant de la mise en place du télétravail avec leur employeur, il est essentiel de se focaliser sur des points clés : étendue du télétravail, organisation pratique, fréquence (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle), et prise en charge des frais.
L’Accord National Interprofessionnel du 26 novembre 2020 pour une mise en œuvre réussie du télétravail souligne l’importance du dialogue social dans cette démarche.
En conclusion, la loi visant à protéger les familles d’enfants atteints d’une maladie, handicap ou accident grave a été adoptée. Son application est en attente de publication au Journal Officiel et d’éventuels examens constitutionnels.
Élu(e)s du Comité Social et Économique, n’hésitez pas à faire appel à notre cabinet VigiCE pour toutes demandes d’expertise liées aux projets de restructuration sociale prévue dans votre entreprise.
NOUS CONTACTER :
Whatsapp : 06 63 12 39 39
Téléphone : 04 91 32 39 39
Email :