Lorsqu’il s’agit de la comptabilité d’un CSE, de nombreuses obligations doivent être respectées. Pour évaluer la situation financière du CSE, une attention particulière doit être portée aux règles de base et aux points de vigilance, comme le souligne Vigice.
Les obligations comptables varient en fonction des ressources du CSE. Les CSE de petite taille, dont les ressources sont inférieures à 153 000 €, bénéficient d’une comptabilité « ultra simplifiée ». Quant aux CSE dont les ressources dépassent ce seuil, mais ne remplissent pas au moins deux des trois critères suivants : 50 salariés en ETP, un bilan de 1,55 million d’euros ou des ressources de 3,1 millions d’euros, ils peuvent présenter une comptabilité simplifiée pour les comptes annuels.
Cependant, les CSE qui dépassent deux des trois seuils mentionnés doivent adopter une comptabilité de droit commun, comprenant un bilan, un compte de résultat et une annexe, ainsi que la nomination d’un commissaire aux comptes.
Dans le cas où les subventions reçues par les CSE dépassent 153 000 €, il est obligatoire de confier la présentation des comptes annuels à un expert-comptable, rémunéré sur la subvention de fonctionnement. L’expert-comptable effectuera des travaux de révision et de contrôle pour présenter les comptes de manière appropriée.
L’arrêté et l’approbation des comptes sont réservés aux membres élus du CSE, qui sont désignés selon les modalités prévues par le règlement intérieur. Les comptes doivent être approuvés au plus tard six mois après la clôture de l’exercice, et une réunion plénière spécifique est tenue à cet effet, avec un procès-verbal préparé à cet effet. Les membres doivent recevoir les comptes au moins trois jours avant la réunion.
Un rapport de gestion doit être établi pour tous les CSE, quel que soit leur taille. Ce rapport doit contenir des informations sur l’organisation du CSE, le nombre de sièges, le nombre d’élus et éventuellement l’effectif des salariés, ainsi que le nombre et la nature des commissions et l’organigramme des services.
La présentation allégée est appliquée aux CSE dont les ressources sont inférieures à 153 000 €. Le rapport de gestion aborde également l’utilisation de la subvention de fonctionnement, les activités d’expertise et les missions économiques, les dépenses de formation des élus, les dépenses de communication avec les salariés, les autres frais de fonctionnement, les éventuels versements au Comité central d’entreprise, ainsi que l’utilisation des ressources liées aux activités sociales et culturelles.
Il est important de noter quelques points de vigilance. Le CSE peut décider, par délibération, de transférer jusqu’à 10% de l’excédent annuel du budget de fonctionnement au financement des activités sociales et culturelles, ou vice versa.
Cependant, il convient de faire preuve de vigilance à plusieurs égards. Il faut éviter l’effet d’aubaine, qui pourrait entraîner une diminution des ressources du CSE et compromettre ses actions. Le budget de fonctionnement est essentiel pour maintenir l’autonomie du CSE. De plus, les exonérations de cotisations sont soumises à l’appréciation de l’Urssaf, et il est essentiel de prévenir toute substitution des activités sociales et culturelles aux salaires, afin de ne pas être manipulé par l’employeur.
En conclusion, la comptabilité du CSE comporte des obligations spécifiques et nécessite une vigilance accrue. Il est essentiel de respecter les règles comptables et d’être conscient des points de vigilance pour assurer une gestion transparente et équilibrée.
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