Le passage au Comité Social et Économique (CSE) est devenu obligatoire pour toutes les entreprises depuis le début de l’année 2020. Un délit d’entrave au CSE survient lorsque l’employeur met en place des actions ou omissions qui empêchent la constitution de ce comité.
Lorsqu’un employeur refuse d’organiser l’élection du CSE malgré l’effectif requis, il commet un délit d’entrave. Ce délit est également avéré s’il refuse de renouveler le CSE à la fin du mandat des élus actuels. De plus, manquer à l’obligation d’informer le personnel sur le processus électoral ou omettre d’inviter les organisations syndicales pour négocier un accord préélectoral sont aussi des formes de délit d’entrave.
Les missions cruciales du CSE justifient l’existence de ce délit. En tant que seule instance représentative du personnel, le CSE assure l’expression collective et individuelle des salariés, tout en veillant au respect du droit du travail.
Le délit d’entrave ne se limite pas à la mise en place du CSE. L’employeur peut également enfreindre son bon fonctionnement. En général, tout obstacle aux missions des élus du CSE ou le manque de moyens pour accomplir leurs tâches constitue un délit d’entrave.
Parmi les délits d’entrave courants, on peut citer le non-versement du budget du CSE, le défaut de consultation lors de licenciements de salariés protégés, le manquement à la fourniture de la base de données économiques et sociales (BDES), le non-respect des heures de délégation, l’envoi tardif de l’ordre du jour, ou la non-convocation des élus à une réunion.
Les sanctions pour délit d’entrave au CSE sont strictes. Entraver la mise en place du CSE peut conduire à une condamnation avec une peine maximale d’un an d’emprisonnement et une amende de 7 500 €. De même, entraver le fonctionnement régulier du CSE peut entraîner une amende de 7 500 €.
En somme, tout acte de l’employeur, actif ou passif, visant à perturber la mise en place ou le fonctionnement du CSE constitue un délit d’entrave passible de sanctions judiciaires.
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